Une introduction à La préciosité du 17e siècle: Le raffinement, le ridicule et la progressivité de l’époque

Sephora Delice, Lucie Hopkins, Eunice Umubyeyi

Le 17e siècle en France était le siècle où “la France domine L’Europe” (Lagarde et Mechard, 57). À la cour de Louis XIV, le roi de l’époque, la grossièreté était la plus marquée en France: les courtisans avaient les manières vulgaires, n’avaient aucun raffinement d’esprit, et le factionnalisme politique envahissait la cour. Pour échapper à cette culture grossière, beaucoup de femmes de la cour de Louis XIV se rassemblaient pour avoir des conversations raffinées dans la chambre bleue de Mme Rambouillet, une hôtesse sociale de l’époque. Bientôt un nom était donné à ce phénomène : “la préciosité.” C’était un “art de vivre” qui “se caractérise avant tout par un raffinement extrême du comportement, des idées et du langage” que l’on pouvait pratiquer dans les salons de l’époque (Poncet 2007). Outre le salon de Mme Rambouillet, le salon de Mlle de Scudéry, où les membres se concentraient sur la créativité de la mode, de la poésie et de l’amour, est devenu populaire et enfin un modèle pour les salons de conversation de l’époque. Plusieurs oeuvres comme Clélie (1650) par Mlle Scudéry et Le Grand Cyrus et l’Astrée(1607) par Honoré d’Urfé étaient écrites et répandues qui encourageaient ce raffinement et développement d’esprit, contredisant la vulgarité populaire qui se développait dans la culture de Paris.

Un des écrivains qui trouvaient la gloire dans leurs explorations de la préciosité était Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière. Né le 15 janvier 1622 à Paris, il est devenu comédien et dramaturge. Il est mort le 17 février 1673.

À 21 ans, Molière a formé la troupe de l’Illustre Théâtre avec une dizaine de dramaturges et comédiens comme lui, commençant sa carrière du théâtre. Il a parcouru la France avec l’Illustre Théâtre pendant 13 ans, où il a écrit plusieurs farces (petites comédies) et deux grandes comédies : L’Étourdi ou les Contretemps (1655) et Le Dépit amoureux (1656). Son début dans la dramaturgie ne lui menait pas de grand succès, mais il continuait à poursuivre sa passion. Heureusement, dès son retour à Paris en 1659, Molière a écrit la comédie qui a vraiment débuté sa gloire en France et dans le monde du théâtre : Les Précieuses ridicules (1659). C’était sa première publication, et elle est devenue populaire partout à Paris rapidement : plusieurs hauts personnages — ministres, financiers et autres “grands seigneurs”— invitent la troupe à venir représenter la pièce dans leurs hôtels. Même le roi, Louis XIV, voit la pièce en juillet 1660, et Molière devient vite son comédien et auteur favori. Cet avis n’était pas exclusif au roi et sa cour : plusieurs critiques de l’époque et même d’aujourd’hui louaient Molière pour sa capacité de naturellement décrire les actions et la psychologie complexe des humaines. En 1663, par exemple, le critique Jean Chapelain dit de Molière : “Il a connu le caractère du comique et l’exécute naturellement. L’invention de ses meilleures pièces est inventée [sic], mais judicieusement. Sa morale est bonne et il n’a qu’à se garder de la scurrilité [bouffonnerie].” (Desmolets 24). La société française du 17e siècle, plein de la “bouffonnerie” de l’élite et des gens de la cour, n’était pas exemptée des critiques de Molière.

Dans les trois chapitres de cette première partie, il y aura trois explications de la préciosité de Paris du 17e siècle selon Molière: Hopkins explorera le développement de la préciosité comme un mouvement social progressif par ses chutes et ses valeurs. En analysant l’oeuvre Les précieuses ridicules, Hopkins demande ce que Molière critique en particulier à propos de la préciosité, et quels sont ses buts en la critiquant. Dans quelle mesure est-ce qu’une image précieuse de Paris le représente tel qu’il est ? Elle trouve que le mouvement est exclusif à la haute société et au même temps inclusif à tout Paris par les diverses expériences qui proviennent du mouvement original, tout en remettant en question le rôle du collectif dans les changements socials efficaces.

Umubyeyi parlera de la dérivation des valeurs de la Préciosité depuis son début en 1950. Cependant, selon Umubyeyi, Molière conçoit le ridicule comme une farce, et alors il fait une satire de la préciosité dans sa pièce Les Précieuses ridicules. Umubyeyi continue en parlant de l’exagération de la préciosité et la manière dont elle engendre la division entre les précieuses ou les personnes qui sont vues comme les précieuses et les autres groupes comme la bourgeoisie. Les personnes qui aspirent à faire partie de la société de salon ont acquis les connaissances dans les livres, en particulière Mlle de Scudéry, jusqu’au point de confondre la réalité avec la fiction.

Dans la troisième partie, Delice écrit de la façon dont Molière utilise l’humour pour montrer aux gens la perception d’un comportement jugé approprié dans un salon précieux. Pour ce faire, Molière utilise des éléments comiques du langage et de l’action des personnages pour se moquer de la préciosité dans sa pièce Les Précieuses ridicules. Il utilise Magdelon et Cathos, deux jeunes filles qui veulent avoir leur propre salon un jour pour qu’elles puissent connaître tout le monde. Il les décrit de manière à ce que les gens les trouvent ridicules à cause de leurs attentes élevées vis-à-vis de ce qui les entoure. Cependant, il utilise l’humour pour faire en sorte que la situation semble légère, tout en envoyant un message important à la société.

BIBLIOGRAPHIE

Poncet, Helene. “La Préciosité – Lettres & Arts.” Lettres & Arts, Nov. 2007, https://www.lettres-et-arts.net/histoire-litteraire-17-18eme/preciosite+135. Accessed 26 Apr 2019.

Lagarde, Andre, and Laurent Michard. XVIIe Siecle: Les Grands Auteurs Francais Du Programme. 4. 1957.

Le Salon Des Lettres: La Préciosité et Ses Précieuses. Aug. 2016,  http://lesalondeslettres.blogspot.com/2016/08/la-preciosite-et-ses-precieuses.html. Accessed 26 Apr. 2019.