4 Les Sentiments des nobles au 18ème siècle
Rachel Legow
Louis-Sébastian Mercier était l’une des personnes au dix-huitième siècle qui suivait les idées de Jean-Jacques Rousseau. Il était tellement influencé par Rousseau qu’on l’a surnommé « Le Singe de Jean-Jacques » (Encyclopaedia Britannica, 2019).
Rousseau avait beaucoup de croyances telles que : de la vie simple, du sentiment, de la vertu, de la morale de l’émotion et les bons sentiments avec les bonnes actions.
Les idées de Rousseau sont très répandues dans les ouvrages de Mercier. Dans Tableaux Parisiens, il a critiqué le style de vie décadent. Le style de vie simpliste et une société qui est basée sur la morale sont meilleurs d’après Mercier. Il critiquait les riches qui ne vivaient pas une vie comme cela.
Mercier utilise les techniques littéraires comme l’humour, l’exagération, la satire et la juxtaposition dans Tableau de Paris pour montrer sa critique sociale de Paris et les Parisiens du 18ème siècle. Tableau de Paris et le film Ridicule (1996) qui a été réalisé par Patrice Leconte démontrent que les nobles parisiens sont si malheureux qu’ils se moquent des personnes qui ne sont pas comme eux et font les activités qui les rendent tristes pour les apparences. Les deux soulignent l’autodestruction d’être concerné avec les apparences et l’hiérarchie. Les nobles utilisent le pouvoir des mots dans les conversations et le bel esprit pour monter dans l’hiérarchie.
De plus de Tableau de Paris, un autre livre célèbre que Mercier a écrit est titré L’An 2440. L’intrigue est la société idéale selon Mercier. Il a inclus les idées des Lumières, mais il a mis un accent sur le mérite personnel. Il a souligné que le mérite personnel doit être la raison pour laquelle on s’avance en société au lieu de l’argent ou un bel esprit. Ce thème est très courant tout au long de beaucoup d’ouvrages de Mercier parce qu’il se sentait fortement sur le sujet. Le gouvernement a déclaré que le livre était contre la société, mais Mercier n’avait pas peur de défendre ses croyances.
Dans Tableau de Paris, Mercier écrit qu’on dirait que Paris est la meilleure ville. Dans son texte, Mercier explique que « on a dit qu’il fallait respirer l’air de Paris, pour perfectionner un talent quelconque » (2). En utilisant cette phrase sur la deuxième page, il montre que cette déclaration est importante pour comprendre le reste du livre. Le verbe falloir indique que Paris est une nécessité pour le succès et le verbe perfectionner indique que Paris est la clé pour une vie accomplie. Mercier décrit Paris comme un creuset parce qu’elle a beaucoup de culture et de talent comme le théâtre, l’opéra et la nourriture. Mercier montre qu’on définirait Paris comme la ville parfaite au 18ème siècle.
Bien que Mercier mette Paris dans cet angle parfait au premier chapitre, il critique rapidement les problèmes de Paris. Il utilise son livre pour montrer que la ville que tout le monde pensait être parfaite n’est pas parfaite. Même-si le 18ème siècle est une évolution vers la Révolution Française, la structure sociale est toujours importante pour les Parisiens.
Les Parisiens ont détesté le gouvernement et le roi mais ont suivi la structure hiérarchique. Au 18ème siècle, il y avait les hiérarchies qui renforçaient le pouvoir du gouvernement. Cette hiérarchie est la suivante : les nobles/aristocrates en haut, la bourgeoisie au milieu et le peuple en bas. Les citoyens de France auraient voulu être libres du gouvernement, mais toujours suivre l’idée de la structure. Cela est démontré dans le film Ridicule et dans le chapitre « Le Bourgeois » de Tableau de Paris.
Justement, dans son texte, Mercier note que l’hiérarchie est différente dans chaque région de la France, spécifiquement, la différence entre les nobles parisiens et les nobles provinciaux. Mercier souligne la cruauté que les nobles parisiens infligent sur le peuple avec la langue agressive. Dans « Le Bourgeois », Mercier dit que les nobles « ont le droit barbare de l’écraser [le peuple] ou de le mutiler dans les rues » (Mercier, 54). Cette langue forte décrit la puissance de l’hiérarchie au 18ème siècle.
Cette puissance est aussi montrée dans le film Ridicule. L’intrigue de Ridicule suit un noble provincial, Grégoire Ponceludon de Malavoy qui va à Versailles en 1783 pour demander de l’aide du roi Louis XVI pour le siphonnage de son marais, où ses paysans meurent des maladies causées par les moustiques.
Grégoire reçoit le mauvais traitement par les nobles parisiens parce qu’il n’est pas comme eux. Bien qu’il soit noble, il n’est pas un noble parisien et pour cette raison, il n’est pas considéré aussi réputé que les autres nobles. Le film montre que la discrimination fondée sur la classe sociale entre les nobles est un grand problème dans la société parisienne. Les nobles parisiens sont concernés du bel esprit et du pouvoir des mots, mais, pour les nobles provinciaux, ces intérêts sont vides parce qu’ils ce ne sont pas les problèmes réels de la vie, tels que les maladies et le bien-être des autres.
Le film montre le contraste entre les nobles de Paris et ceux des provinces avec deux scènes consécutives. La première scène est un noble parisien qui urine sur un vieil homme parce que le jeune homme est tombé quand il a dansé un jour à la cour et le vieil homme s’était moqué de lui. Il est gêné d’apparaître bête parce que les nobles doivent semblent sophistiqués et ne pas tomber et le vieil homme avait un plus bel esprit que lui. Les nobles doivent maintenir une apparence sans défaut et tomber lorsqu’on danse ne s’aligne pas avec cette apparence. Le vieil homme a perdu la capacité de parler, et donc il a perdu son ancien pouvoir des mots. La scène après est Grégoire à la campagne, loin de Paris. Il est noble, mais il s’inquiète du peuple. Il demande qu’un homme malade arrête le travail et retourne chez lui. De plus, Grégoire aide un enfant malade et le prend chez lui. Il traite tout le monde sans distinction de statut, contrairement à d’autres nobles, notamment à Paris ; il met une importance sur les actions au lieu des mots. Les deux scènes montrent les défauts des nobles parisiens. Ils sont concernés par l’opinion des personnes avec le statut supérieur et leur capacité de faire les débats avec ces personnes, alors que les nobles provinciaux ou, au moins, Grégoire sont concernés par les actions des personnes.
Similaire au film, Mercier suscite une comparaison entre les nobles parisiens et les nobles provinciaux. Dans le chapitre « le Parisien en province » de Tableaux Parisiens, Mercier dit que « quand un Parisien a quitté Paris, alors il ne cesse en province de parler de la capitale » (Mercier, 87). On pourrait penser que cette citation signifie que les Parisiens pensent que Paris est meilleur des autres endroits en France. Cette citation met une emphase sur la discrimination fondée sur la classe sociale et l’idée que Paris serait considéré la meilleure ville et les autres seraient inférieures, particulièrement les Provinciaux.
Mercier donne l’image que bien qu’un Parisien ne soit pas à Paris, il pense toujours à Paris, car aucune ville ne compare. Une partie de vie importante pour les Parisiens est la conversation et le pouvoir de mots. Les Parisiens pensaient qu’ils étaient supérieurs aux provinciaux spécifiquement dans les conversations.
Le film Ridicule et le texte Tableaux Parisiens se concentrent sur les conversations de la perspective d’un observateur. Le film utilise un noble provincial à Paris et Mercier se sert d’un narrateur objectif pour donner ses observations de Paris dans Tableaux Parisiens. Dans les conversations des nobles, les sujets varient des sujets suivants : la science, la philosophie, la raison humaine, la morale, la littérature et la politique. Très souvent pendant ces conversations, Paris est idéalisé. Selon Mercier dans le chapitre intitulé « de la Conversation », « il faut avouer que la conversation à Paris est perfectionnée à un point dont on ne trouve aucun exemple dans le reste du monde » (Mercier, 29). Mercier implique que les Parisiens penseraient que Paris est si unique qu’aucune d’autre ville ne peut comparer à elle.
Comme nous voyons au début du film Ridicule, les nobles parisiens traitaient Grégoire avec très peu de respect. Quand les nobles parlent au salon et il y entre, les nobles s’adressent à lui d’un ton condescendant.
Les nobles pensent qu’ils sont les meilleurs et les autres sont inférieurs. Les personnes qui ne sont pas les nobles parisiens ont besoin de prouver qu’ils méritent le respect. Grégoire gagne le respect lorsqu’il montre qu’il a un bel esprit et qu’il contrôle la conversation. Au départ, Grégoire a un bel esprit mais les Parisiens ne réalisent pas qu’il le possède parce que les Parisiens le préjugent.
Mercier critique la société dans la vie et dans la littérature. Bien qu’il suive les idées de Rousseau comme beaucoup de France, il était contre la majorité de français la plupart du temps. Il opposait les philosophes célèbres comme Voltaire. En outre, il n’a pas soutenu l’assassinat de Louis XVI, plutôt, il soutenait la détention permanente de lui.
Dans ces cas de vie réelle, il n’avait pas peur de faire remarquer des choses qu’il pensait être trop extrêmes. Il a emprisonné durant le régime de la Terreur parce qu’il pensait que Danton et Robespierre sont trop extrême et il a été libéré après le mort de Robespierre. De la même façon, il a également souligné les aspects de Paris qu’il trouvait trop extrêmes dans son écriture. Les cafés sont un exemple de ses croyances dans la vie réelle devient représentée dans son tableau. Semblable à Rousseau, il préférait la simplicité dans la vie et pourrait penser que les cafés étaient excessifs.
Puisque les conversations étaient si importantes, il y avait des endroits dédiés à cette activité. Les endroits sociaux au 18ème siècle sont les salons, les cafés et les clubs. Ils sont les endroits pour l’échange des idées. Les salons ont été pour les écrivains et les enthousiastes. Les cafés ont un objectif similaire des salons pendant la seconde moitié du siècle.
Ils sont un cadre souvent dans la littérature tels que Montesquieu les utilise pour démontrer l’ordre et Diderot les utilise pour démontrer les joueurs d’échecs. Les clubs sont les institutions anglaises en France qui « joueront un rôle de premier plan sous la Révolution » (Lagarde et Michard, 9). Ils aident la formation des mœurs pour les peuples pendant l’époque qui sont contre le gouvernement et la decadence.
Beaucoup de conversations à l’époque étaient dans les cafés pour les bourgeois et dans les châteaux pour les nobles.
Les cafés étaient importants parce qu’ils étaient le nouvel endroit où « on y échange des nouvelles, des idées, on y aborde les questions à l’ordre du jour… [et] le rendez-vous des écrivains et des philosophes » (Lagarde et Michard, 8). Dans Tableaux Parisiens, Mercier dédie un chapitre seulement aux cafés. Il commence le chapitre titré « Cafés » avec une exagération. Il dit que « on compte six à sept cents cafés » (Mercier, 227) pour souligner qu’il y a trop de cafés.
Les Parisiens sont fiers de leurs conversations intellectuelles parmi les nobles dans les salons au lieu des bavardages qu’on trouve souvent dans les cafés. Mercier se moque de l’occurrence souvent des bavardages quand il écrit que « dans le plus grand nombre des cafés, le bavardage est encore plus ennuyeux » (Mercier, 228). Le mot bavardage implique que les mots sont inutiles et les conversations aux cafés sont superficielles. Il utilise le besoin d’être intellectuel afin de faire une critique sociale à propos des cafés.
Certains chapitres dans Tableaux Parisiens de Mercier semblent souligner, en fait, l’aspect vide des mots à cette époque. Par exemple, les chapitres qui s’appellent « Jouissances » et « Gaieté » ont les titres joyeux, mais le contenu est triste. Mercier utilise les titres pour juxtaposer l’apparence avec la réalité. Les deux chapitres présentent l’argument que les riches ont toutes les ressources, mais ils ne sont « jamais heureux » (Mercier, 50). En fait, leurs vies sont vides, tout comme leurs mots et leurs conversations. Ces chapitres montrent l’objectif de Mercier plus clairement que les autres chapitres. Ces deux chapitres sont les plus représentatifs des croyances de Mercier parce qu’ils montrent le vide qu’il pense que les riches se sentent. Il croit que la vie simple est meilleure que la vie décadente, semblable aux vies des Provinciaux, alors il pense que les riches pourraient sentir mieux avec une vie simple.
Tableau de Paris et Ridicule utilisent les aspects de Paris au 18ème siècle pour créer une critique sociale de Paris dans l’époque. L’ouvrage et le film montrent une vue peu flatteuse des nobles parisiens et Paris en général. Le but principal du film et de l’ouvrage est de démontrer que la hiérarchie, les conversations, les cafés et les apparences joyeuses sont vides. Les deux soulignent l’absurdité de la vie fausse des nobles parisiens. Mercier utilisait ses livres pour illustrer les risques du matérialisme et pour mettre l’accent sur la simplicité.
Key Takeaways
- Mercier believed in a simple life and critiqued materialism.
- Mercier and Patrice Leconte, the director of Ridicule (1996), critiqued the emphasis the nobles put on the power of words.
- Hierarchy and social class were important for Parisians but not for people from Provence.
- Parisians do things for the appearance of being happy but inside they are empty.
Un petit “quiz”
Which famous philosopher’s ideas did Mercier follow?[1]
- Voltaire
- Descartes
- Rousseau
What year did the French Revolution start?[2]
- 1789
- 1792
- 1799
Who is the main leader of the French Revolution?[3]
- Danton
- Robespierre
- Diderot
Which king was guillotined during the Revolution?[4]
- Louis XIV
- Louis XV
- Louis XVI
La Bibliographie
“Le Tableau De Paris De Louis Sébastien Mercier.” Histoires De Paris, 14 Mar. 2019, www.histoires-de-paris.fr/tableau-paris-mercier/.
“Louis Sébastien Mercier.” Histoires De Paris, 16 Mar. 2019, www.histoires-de-paris.fr/louis-sebastien-mercier/.
“Louis-Sébastien Mercier.” Encyclopædia Britannica, Encyclopædia Britannica, Inc., 21 Apr. 2019, www.britannica.com/biography/Louis-Sebastien-Mercier.
Borowski, Audrey. “Louis-Sebastien Mercier, between Prophetic and Historical Engagement with Time.” JHIBlog, 1 Aug. 2018, jhiblog.org/2018/08/01/louis-sebastien-mercier-between-prophetic-and-historical-engagement-with-time/.
Lagarde André, and Laurent Michard. XVIIIe Siècle : Les Grands Auteurs français du Programme Anthologie et Histoire Littéraire. Bordas, 1985.
Leconte, Patrice, director. Ridicule. Miramax Films, 1996.
Mercier, Louis-Sébastien. Tableau de Paris. France, 1781.
Un philosophe suisse durant les Lumières.
Le renversement de la monarchie française de 1789 à 1799.
Le roi de la France de 1774 à 1792
Un philosophe français (1694 à 1778).
La période de temps après la fondation de la Première République (1793 à 1794).
Un chef de la Révolution française et le premier ministre de la Justice (1759 à 1794).
Un avocat, homme politique et chef principal de la Révolution française (1758 à 1794).